Le 4 avril 2017 s’est tenu un comité européen extraordinaire, pour donner un avis sur la cession de l’activité RCS (Revenue Collection) de la GBU SIX au fonds d’investissement Latour Capital. Cette activité comporte en particulier le site de Brétigny, et des équipes dans plusieurs pays européens (Pays-Bas, Italie, Danemark essentiellement) et aussi non-européens (Mexique et Hong-Kong principalement). Les Pays-Bas et l’Italie sont représentés au comité européen.
L’avis s’est appuyé sur un rapport d’expertise demandé par le comité. En synthèse, le comité a considéré :
- Que cette vente est guidée par la volonté d’accroître la rentabilité du Groupe, car RCS nécessite des investissements importants pour rester dans le compétition internationale et améliorer sa rentabilité.
- Que c’est la première cession d’activité faite à un fonds d’investissement et pas à un industriel, et que Latour Capital n’a pas de stratégie pour l’activité RCS.
- Que l’engagement de ne pas licencier pendant deux ans, alors que Thales ne pourra pas solliciter les salariés de RCS pendant trois ans, est déséquilibré.
- Que les perspectives de maintien de l’activité suite à la cession dans les différents pays sont préoccupantes.
- Que cette cession apparait comme affaiblissant la capacité d’offre globale de Thales dans le transport terrestre.
En conclusion, le comité européen s’est prononcé à l’unanimité contre cette cession, en raison des risques sociaux encourus par les salariés concernés, et aussi des conséquences potentiellement négatives pour les activités restant dans le groupe qui ont des liens forts avec l’activité RCS.
Les réponses de la Direction :
- Des mobilités sont en cours pour les salariés qui souhaitent rester dans Thales, c’est particulièrement le cas pour ceux de Brétigny : 110 salariés ont manifesté leur souhait de se reclasser dans le groupe, c’est déjà acté pour une quarantaine, une vingtaine sont engagés dans le processus de mobilité. Il sera encore possible de manifester cette intention jusqu’au 2 mai, avant le « signing » qui devrait intervenir début mai ; ensuite les mobilités engagées pourront se concrétiser jusqu’au 17 septembre, avant le « closing » prévu fin septembre. Ensuite il ne sera plus possible pendant trois ans pour les salariés RCS de revenir chez Thales.
- Les différentes instances européennes au sein de Thales vont maintenant être consultées.